Après avoir déjà attaqué le statut de la fonction publique, le gouvernement s'apprête à mettre en place un dispositif encore plus destructeur pour libéraliser davantage le monde du fonctionnariat : la prime au mérite. C'est une idée lamentable qui promet d'apporter le chaos dans nos services.
Le 16 janvier le Président de la république a confirmé vouloir faire du chantier de la rémunération des fonctionnaires une priorité en introduisant une partie importante de « mérite » dans leur salaire afin de « valoriser » leurs engagements professionnels au service de l’intérêt général. Cette « innovation » politique n’est, ni plus ni moins, la continuité de la casse du service public, du statut de la Fonction publique en lien avec la loi de la transformation de la Fonction publique de 2019 avec entre autre une ouverture en matière de recrutement par la voie de la contractualisation !
Alors que le gouvernement n’a de cesse de nous répéter que l’inflation est derrière nous et que les prix sont en baisse, la réalité est tout autre en ce début d’année 2024 (électricité qui augmente de près de 10 % au 1er février 2024, loyers, mutuelles, assurances, etc.). Et l’année 2023 s’est terminée avec une inflation de 4,9 % (dont 11,8 % pour les seuls produits alimentaires). Dans ce contexte inflationniste, l’érosion de notre régime indemnitaire n’a jamais été aussi flagrante, mettant en difficulté de nombreux agents …et jouant sur l’attractivité de la DGFiP.
Par un message adressé aux personnels sur Ulysse, le Directeur Général a annoncé, ce jour, son départ du poste de Directeur Général de la Direction Générale des Finances Publiques.